Toute l’actualité équatorienne 2023 (mise à jour 18/08/2023)
Découvrez les toutes dernières informations et les événements récents essentiels pour les voyageurs à venir : conseils, santé et sécurité. Présenté par Fernando, notre responsable local et correspondant sur place.
En cas d’urgence sur le terrain, n’hésitez pas à contactez l’agence ITK Voyage afin d’obtenir les toutes dernières actus sur l’Equateur.
DERNIÈRES MINUTES
Équateur : Situation Politique

Assassinat du candidat présidentiel Fernando Villavicencio
Contexte
Les origines de la situation politique actuelle en Équateur au cours de la période actuelle remontent aux manifestations de l’année 2021, déclenchées par les mesures économiques promues par le président en exercice et l’insécurité qui avait principalement touché certaines régions de la côte équatorienne. En juin 2022, de nouvelles manifestations ont éclaté. Les dirigeants de diverses organisations, dont la CONAIE (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur), ont orchestré une nouvelle vague de manifestations, avec des raisons demeurant les mêmes.
Cette fois-ci, les manifestations ont abouti à l’engagement du gouvernement équatorien de répondre aux demandes des groupes et des associations en mouvement. Cet accord comprenait plusieurs mesures, telles que l’abrogation d’un décret promouvant l’activité pétrolière en Amazonie, la déclaration de l’état d’urgence du système de santé publique, et l’une des décisions les plus controversées, la réduction de 15 centimes de dollar par gallon de carburant subventionné (alors que la demande était une réduction de 40 centimes).

La baisse de popularité et une mise en accusation politique à l’encontre du président en exercice ont abouti à la mise en œuvre de la « Muerte Cruzada » par ce dernier. La « Muerte Cruzada » est un mécanisme permettant à l’exécutif et au législatif de se dissoudre mutuellement, ouvrant ainsi la voie à des élections anticipées. La justification de cette mesure prise le 17 mai de cette année repose sur la « grave crise politique et l’agitation interne ». L’Équateur se prépare à une nouvelle période de campagnes électorales.
Suite à l’assassinat du candidat présidentiel Fernando Villavicencio à la sortie d’un meeting électoral le jeudi 8 août dernier, le président sortant Guillermo Lasso a une fois de plus décrété l’état d’urgence au niveau national pour une durée de 60 jours. Cet événement sans précédent dans le pays a rapidement attiré l’attention de la presse internationale. Selon les enquêtes, le crime aurait été perpétré par un groupe de citoyens étrangers en provenance d’un pays voisin. Il s’agit d’un crime politique sans précédent.

Las élections prévues pour ce dimanche 20 août 2023 sont maintenues comme prévu. À cet effet, plusieurs opérations de sécurité seront déployées afin d’assurer la sécurité nationale. Pour la première fois, les Équatoriens exerceront leur droit de vote en plein état d’urgence.
« Face à la perte d’un démocrate et d’un combattant, les élections ne sont pas suspendues. Elles doivent avoir lieu, et la démocratie doit être renforcée« , a déclaré le président en exercice lors d’une intervention suite à l’événement survenu.
La situation sur la côte équatorienne :
L’augmentation de la violence résultant d’affrontements entre groupes organisés est la principale cause d’insécurité dans cette région du pays. Le 24 juillet de cette même année, le président en exercice avait déjà signé un autre décret déclarant un état d’urgence toujours en vigueur dans les provinces de Manabí, Los Ríos et le canton de Durán (Guayas).
Les causes de l’augmentation de la violence dans cette région du pays au cours des dernières années sont, selon les autorités, liées aux tentatives de groupes criminels de contrôler des zones stratégiques de la côte qui serviraient de points de stockage ou de voies de transport de marchandises illicites.

Quelles sont les implications de l’état d’urgence actuel au niveau national ?
Parmi les mesures prises, l’état d’urgence permet au gouvernement de mobiliser les forces armées, qui apporteront leur soutien à la police nationale pour renforcer la sécurité intérieure du pays.
L’état d’urgence implique également d’autres mesures qui ont un impact plus important sur les citoyens locaux, telles que la suspension du droit à l’inviolabilité du domicile et de la correspondance, ou la suspension du droit à la libre association.
Pour le moment, il n’y a pas de restrictions à la mobilité ni de couvre-feu, ce qui signifie que les activités liées au secteur touristique se déroulent normalement. Sur le terrain, il y aura plus de sécurité dans les rues et des contrôles occasionnels sur les routes reliant les principales villes du pays. Le ministère du tourisme a confirmé son soutien à tous les acteurs du secteur pour la poursuite de leurs activités.